Qui sommes-nous ?

A la frontière franco-britannique et à Paris, nombreux sont les individus et les associations qui viennent en aide aux personnes migrantes. La PSM veut mettre à leur disposition les services nécessaires pour développer leurs actions.

Carte des associations/collectifs présents à la frontière franco-britannique.


Les points ne correspondent aux adresses réelles des associations.

Pourquoi ?


Dès le début des années quatre-vingt-dix, avec le début des politiques de visas et de fermeture des frontières, des personnes migrantes avaient déjà été rencontrées aux alentours des ports menant vers l’Angleterre des départements du Nord et du Pas-de-Calais . Les crises de l’ex-Yougoslavie et d’Irak accentuent le phénomène sur la ville de Calais, jusqu’à l’ouverture en 1999, à Sangatte, d’un centre géré par la Croix-Rouge. Ce centre devient la pomme de discorde qui empoisonne les relations franco-britanniques. Sa fermeture en 2002 en fait la pierre angulaire de nouveaux accords franco-britanniques de coopération contre l’immigration dite « clandestine ». Elle marque durablement les esprits et rend, durant 7 ans, cette question d’immigration quasi invisible dans les médias principaux. Et ce jusqu’en septembre 2009, où la destruction de « la » Jungle de Calais fait ressurgir la situation – elle n’était en fait qu’une seule Jungle parmi celles du Nord-Pas-de-Calais, celle des Afghans, pachtouns.

Destins clandestins - Crédits : Terre d’Errance (Norrent-Fontes)
Crédits : Terre d’Errance (Norrent-Fontes).

Ces deux dernières décennies, bien que rendues invisibles, ou médiatisées uniquement sur Calais dans un but politique, les personnes migrantes se sont « dispersées » sur un territoire toujours plus large : de Cherbourg à Ostende, en passant par Paris et Dunkerque, se rapprochant des aires de repos des autoroutes, points stratégiques pour atteindre les camions en partance pour les ports ayant une ligne vers l’Angleterre ou l’Irlande. Ainsi, partout où elles peuvent avoir accès à des camions en route vers le Royaume-Uni, les personnes exilées organisent des lieux de vie, des camps d’infortunes, les désormais célèbres « Jungles ».

La multiplication des camps a entraîné par ricochet l’émergence d’associations à vocation caritative et sociale. Présentes sur l’ensemble du territoire du « Grand Nord », de Cherbourg à Dunkerque, elles œuvrent auprès des migrant.e.s vivant temporairement dans des jungles ou dans des squats.

Crédits  Sara Prestianni
Crédits : Sara Prestianni.

Les connaissances, les expériences et les pratiques sur le terrain sont donc variables. Certaines associations ont alors ressenti le besoin de renforcer la concertation et la coordination entre les différents acteurs associatifs. Par conséquent, c’est la volonté de mutualiser les expériences, les moyens et les compétences pour organiser une meilleure défense des droits des personnes exilées qui est à l’origine de la Plateforme des Soutiens aux Migrant.e.s (PSM).

C’est quoi?


C’est grâce à un financement du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) qu’en 2011, les associations intervenant auprès des personnes exilé.e.s ont pu faire un état des lieux de leurs actions et identifier les compétences qui leur manquaient pour répondre plus largement aux besoins des personnes migrantes. Les associations en question sont réparties sur l’ensemble du territoire de la région Nord-Pas-De-Calais ainsi que sur les côtes Normandes et à Paris.

Cet état des lieux a été réalisé par Lily Boillet (télécharger le Diagnostic préliminaire). Le Carrefour des Solidarités a servi de support administratif et financier. Le rapport réalisé a donné lieu à plusieurs pistes de travail qui ont été approuvées par les associations membres :

  • Développer la communication entre les bénévoles et les personnes migrantes, ainsi qu’entre associations à l’aide de brochures d’informations traduites, panneaux d’affichage, organisation de temps d’échanges...
  • Développer la connaissance des parcours migratoires, des origines et pratiques culturelles, des difficultés liées à la vie dans une jungle par l’intervention de sociologues, d’ethnopsychiatres (cf : exemple de Itinérance Cherbourg), exercices de mise en situation, de formation à la gestion de conflit.
  • Soutenir les associations dans leurs relations avec le système social et les élu.e.s : aider les associations à construire l’interpellation des structures chargées de l’accompagnement des demandeur.euse.s d’asile, réfugié.e.s statutaires, les mineur.e.s isolé.e.s, les convalescent.e.s. Construire le discours vis-à-vis des élu.e.s et soutenir l’initiative des « Elus hospitaliers » pour une amélioration des conditions d’accueil des populations même en transit. Lister les acteurs sociaux dédiés à la prise en charge des personnes (structures d’hébergement, institutions compétentes, assistants sociaux…).
  • Aider à la construction du discours et à la restitution de la situation : collecter les données, aider les personnes à monter en compétence dans la rédaction de communiqués de presse, ou autres outils de plaidoyer/juridique pouvant être utile dans la lutte des droits fondamentaux des personnes bloquées à la frontière.
  • Soutenir les associations dans leurs liens avec les réseaux d’avocats: développer les actions juridiques sur les questions d’hébergement et de standards d’accueil. Lutter contre les mises à l’abri (par l'Etat) dans des lieux inadaptés au public et contraires à la loi.
  • Sensibiliser : aider les associations à organiser des évènements pour sensibiliser la population locale et les élu.e.s. Animer le site web, pour qu'il soit source d'information concernant la frontière franco-britannique.

C’est qui?


Les organisations membres de la Plate-forme des Soutiens aux Migrant.e.s:

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